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Grandeur et décadence

Grandeur et décadence

“Certains auront besoin de ressentir les choses, de les vivre. Alors, peut-être devrez vous aller au-delà, donner corps à votre Songe.”

Pourquoi s’arrêter à des Conventions ? Organisons un Grandeur Nature. L’idée était lancée… Mais la gestion d’une centaine de joueurs, répartis sur plusieurs hectares de forêt, livrés à eux-mêmes avec leur fiche de personnage et des figurants pour maîtriser un scénario complexe durant tout un week-end, c’est une autre histoire.

Photo de groupe de 1992

La première année en 1991, nous avons eu une soixantaine de joueurs, la seconde 80 et la troisième, nous avons eu 125 joueurs, pour une partie mémorable. Sur un scénario complexe, avec quatre camps répartis sur 60ha, avec un demi-douzaine de MJs volants et une dizaine de figurants, nous avons certainement eu l’un de nos plus beaux GN. J’ai le souvenir, de la surprise pyrotechnique organisée de nuit.

Le soleil était couché depuis une heure, lorsque les membres du camp principal regardèrent médusés le flanc de la colline de l’autre côté du vallon. À une ou deux lieues, à vol d’oiseau, se dessinait, en trait de feu, un pentacle impressionnant. En ce lieu s’était installé la Horde, une tribu de barbares prêts à fondre sur eux. Les prêtres du camp, recevant des messages divins, surent alors qu’un terrible rejeton des enfers venait d’être invoqué et que l’aube ne se lèverait pas sans que le sang n’est coulé.

Un souvenir qui a marqué nos joueurs, mais aussi le voisinage 😉 Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir prévenu via les journaux :

Les organisateurs allumeront des feux avec des kilomètres de bandes de tissus.

Le club de jeu de rôles du foyer rural de Bouxières-aux-Dames, investira les coteaux ce weekend. Les organisateurs ont 20 ans … et la passion. (Marie-Thérèse Colin – L’Est Républicain 06-05-1993)
Fièvre des derniers jours de préparation, clans les locaux du foyer rural de Bouxières-aux-Dames. Joël, 19 ans, Jean-Yves, 21, Philippe, 22, et Isabelle, 21 ans, découpent des kilomètres de bandes de tissu, qu’ils enduiront de vaseline pour faire des feux, et des bandeaux, signes de reconnaissance dans les camps.
Pour la troisième année consécutive, le club de jeu de rôles du foyer, qui a déjà cinq ans d’existence, organise un jeu de rôles grandeur nature.
Il attend 125 personnes, dûment inscrites, de 12 à 46 ans, venant de toute la région, et même de Poitiers, de Soisson, de Strasbourg, de Paris. Le plus grand jeu de rôles de l’Est de la France.
Un week-end de combats
Pendant deux jours, les samedi 8 et dimanche 9 mai, ces amateurs vont investir l’espace situé sur les coteaux de Lay-Saint-Christophe, dans la forêt, jusqu’à l’Etang vers Faulx: 4 km. Où se dérouleront les combats d’une aventure médiévale fantastique: « Un passé imaginaire, où il n ‘y a ni arme à feu, ni poudre, mais des épées, des haches, des poignards (en mousse).»
Des humains, mais aussi des elfes et des orques s’affronteront dans des combats épiques, où la part d’imagination n’aura de sublime que le respect d’une logique des personnages, inventés, comme l’histoire, par ce club de quelque vingt-cinq joueurs, passionnés de ces jeux de rôles inventés aux Etats-Unis par Gary Gigax, s’inspirant lui-même des œuvres de Tolkien. Le club du foyer rural de Bouxières-aux-Dames s’est créé il y a cinq ans, avec une poignée de ces gamins passionnés du jeu de rôles, autour d’une table.
Ils ont commencé à organiser leurs premiers jeux grandeur nature, il y a trois ans. Ils étaient 60 en 1991, 80 en 1992. 125 cette année.
Des personnages en nuances

Avec leurs costumes, on les croirait tout droit sortis du film « Les Visiteurs ».

C’est le club qui a mis au point l’histoire, le cadre, l’époque, et élaboré les personnages. Les inscrits ont reçu des questionnaires, où ils décrivent le héros, ou l’antihéros, qu’ils souhaitent incarner. On leur a donné un nom (Prior Attanck, Ralph Yeux Noirs). Philippe leur a envoyé en retour une « histoire personnelle ». Prior est par exemple un marchand. Philippe décrit sa personnalité, ses défis, ses enjeux, ses ennemis, ses amis, ses objectifs, son caractère. « Ni les bons d’un côté, ni les méchants de l’autre. Mais des personnages tout en nuances» expliquent les jeunes organisateurs, qui sont à la fois responsables du scénario, de l’immense scène forestière où se déroule action, jour et nuit, et de l ‘intendance. « Chez nous, les (trois repas sont appréciés» souligne Isabelle. « C’est le moment où l’on redevient un peu soi-même, où l’on se rencontre. La nourriture, c’est important. Quand on sent griller les cochons de lait à la broche hum!»
La communication organisée
« C’est le seul jeu qui permet à des jeunes de rêver en groupe, avec une règle, une discipline, et une création commente Joël. « Ca nous apprend à communiquer, à improviser, à entrer en relation avec d’autres, à nous organiser » reconnaissent Jean Yves, Philippe, et Isabelle.
Si vous rencontrez ces étranges chevaliers en costume et en armes dans les bois de Bouxières ce week-end, ne soyez pas surpris. Ils ne vous verront pas. Ne craignez rien. Vous faites partie du décor. Une autre manière de jouer un rôle…

C’était encore l’âge d’or du jeu de rôle. Un temps de sérénité, où l’on pouvait s’adonner à notre passion, sans se justifier. Cela n’allait pas durer, mais c’est une autre histoire…

Après cinq grandeur nature organisés, plusieurs participations à d’autres, notamment chez nos amis vosgiens Les Maîtres de la Table Rôle, une page se tourne.

Et vous ? Avez-vous déjà joué ou carrément organisé un jeu de rôles grandeur nature ?
24H

24H

« Privilégiez le partage. Ouvrez-vous au plus grand nombre. le Songe n’en sera que renforcé. Partagez, ainsi vous pourrez trouver d’autres Rêveurs qui,  eux-mêmes, pourront étendre le Songe »

Après avoir partagé notre passion en réunissant les Évadés du Chaos, nous avons voulu aller beaucoup plus loin et partager en masse, en passant à la vitesse supérieure en organisant notre propre convention. Faire venir des joueurs de toute la région, les rassembler et vivre des aventures ensemble. J’ai surtout souvenir d’une partie mémorable…

Bien sûr, nous n’avions pas l’envergure des Joutes du Téméraire, mais nous organisions des 24h de jeux ! Etrangement, je ne suis pas sûr que je pourrais encore assurer une partie aussi longue, sans compter l’installation et le nettoyage de la salle, mais c’était un autre temps.

Cela sous entendait en amont la gestion des tonnes de café, soda et autres provisions pour nourrir nos joueurs, mais aussi la création de scénarios capables de les maintenir éveillés et enthousiastes pendant tout ce temps. 

J’ai surtout souvenir d’un scénario mémorable, organisé sur trois grosses tables avec trois maîtres coordonnant l’histoire. Il s’agissait d’une course contre la montre, trois entités divines, envoyant des zélotes et des mercenaires à travers un labyrinthe empli de dangers pour récupérer en son cœur un relique mythique capable de faire pencher le pouvoir en leur faveur. Bien entendu, il y avait les forces du Bien, du Mal et de la Balance, partant chacun d’une entrée différente d’un versant de la montagne. Dois-je évoquer les méthodes de chacun pour s’assurer de la réussite de son équipe ? Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas forcément les méchants qui furent les plus retors. Et s’ils arrivèrent bien au centre les premier, ce fut la Balance qui remporta la victoire, par KO… une fois que les autres se furent entretuer.

Et vous ? Avez-vous déjà participé ou organisé une convention ?

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Qu’est-ce que ça a dans sa boite ?

Qu’est-ce que ça a dans sa boite ?

𝔐𝔞𝔦𝔰 𝔮𝔲’𝔢𝔰𝔱-𝔠𝔢 𝔮𝔲𝔢 ç𝔞 𝔞 𝔡𝔞𝔫𝔰 𝔰𝔬𝔫 𝔠𝔞𝔯𝔱𝔬𝔫 ?

Je vous propose de le découvrir demain lors d’un unboxing.

Et pour vous faire patienter, jeter un œil sur mon site dans lequel je développe un peu plus mes articles. Soyez indulgent, je dois encore le peaufiner.

One-shot ou Saison ?

One-shot ou Saison ?

« 𝔓𝔬𝔲𝔯 𝔮𝔲𝔢 𝔳𝔬𝔱𝔯𝔢 𝔖𝔬𝔫𝔤𝔢 𝔳𝔦𝔳𝔢, 𝔦𝔩 𝔣𝔞𝔲𝔱 𝔩𝔞𝔦𝔰𝔰𝔢𝔯 𝔳𝔬𝔰 𝔥𝔢́𝔯𝔬𝔰 𝔶 𝔞𝔭𝔭𝔬𝔯𝔱𝔢𝔯 𝔩𝔢𝔲𝔯 𝔦𝔪𝔞𝔤𝔦𝔫𝔞𝔦𝔯𝔢. 𝔖𝔦 𝔳𝔬𝔲𝔰 𝔭𝔬𝔯𝔱𝔢𝔷 𝔩𝔢 ℜ𝔢̂𝔳𝔢, 𝔠’𝔢𝔰𝔱 𝔞̀ 𝔢𝔲𝔵 𝔡𝔢 𝔩𝔲𝔦 𝔡𝔬𝔫𝔫𝔢𝔯 𝔳𝔦𝔢. »

Je n’ai jamais su me contenter de l’archétype des aventures de Donjons & Dragons. Le Porte-Monstre-Trésor, avec d’interminables labyrinthes à explorer, ne m’a jamais passionné, ni comme joueur et encore moins comme meneur. J’ai toujours souhaité retrouver le souffle épique des grandes sagas, emprunt d’héroïsme, de trahisons, de dilemmes et dans lesquelles le héros doivent faire des choix parfois difficiles.

Bref, l’interprétation et une intrigue de fond, le roleplay avant l’heure, plutôt que le farming des rpgs des mondes virtuels.

Et déjà, à cette époque, je mettais un point d’honneur à entretenir une méta intrigue, metaplot dirions nous maintenant, qui liait les différents scénarios. Pour cela, j’adaptais les scénarios du commerce, de Casus, Graal et autres Dragon Radieux, ou créais les miens, afin de faire avancer ou clore l’histoire.

Et vous ? Plutôt One-shot ou Saison ?

Personnellement, dans le temps, je faisais de grandes campagnes, mais, avec l’âge vient la famille et les responsabilités et le rythme de jeu est plus… modéré. Le mode campagne, à une ou deux parties par mois, ça peut devenir très très difficile d’aller jusqu’au bout. Donc le format campagne découpée en saisons comme les séries est, à mon sens, l’idéal. Cela permet aussi d’intégrer entre chaque saison des interludes sous forme de one-shot ou des micro-campagnes.

Soigner son background

Soigner son background

« 𝔍𝔢 𝔡𝔬𝔦𝔰 𝔞𝔲𝔰𝔰𝔦 𝔳𝔬𝔲𝔰 𝔭𝔞𝔯𝔩𝔢𝔯 𝔡𝔢 𝔩’𝔥𝔦𝔰𝔱𝔬𝔦𝔯𝔢. 𝔏’𝔥𝔦𝔰𝔱𝔬𝔦𝔯𝔢 𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔞 𝔱𝔯𝔞𝔪𝔢 𝔡𝔲 𝔖𝔬𝔫𝔤𝔢, 𝔩𝔢 𝔣𝔦𝔩 𝔮𝔲𝔦 𝔣𝔬𝔯𝔪𝔢 𝔩𝔢 𝔱𝔦𝔰𝔰𝔲 𝔪𝔢̂𝔪𝔢 𝔡𝔢 𝔳𝔬𝔱𝔯𝔢 ℜ𝔢̂𝔳𝔢. 𝔖𝔬𝔦𝔤𝔫𝔢𝔷-𝔩𝔞̀. 𝔑𝔢 𝔫𝔢́𝔤𝔩𝔦𝔤𝔢𝔷 𝔧𝔞𝔪𝔞𝔦𝔰 𝔩𝔢 𝔰𝔠𝔢́𝔫𝔞𝔯𝔦𝔬 𝔡𝔢 𝔳𝔬𝔱𝔯𝔢 𝔖𝔬𝔫𝔤𝔢. ℑ𝔩 𝔡𝔬𝔦𝔱 𝔱𝔢𝔫𝔦𝔯 𝔢𝔫 𝔥𝔞𝔩𝔢𝔦𝔫𝔢 𝔳𝔬𝔱𝔯𝔢 𝔭𝔲𝔟𝔩𝔦𝔠, 𝔫𝔬𝔲𝔯𝔯𝔦𝔯 𝔰𝔬𝔫 𝔦𝔪𝔞𝔤𝔦𝔫𝔞𝔦𝔯𝔢 𝔢𝔱 𝔩𝔲𝔦 𝔡𝔬𝔫𝔫𝔢𝔯 𝔢𝔫𝔳𝔦𝔢 𝔡𝔢 𝔠𝔬𝔫𝔫𝔞𝔦̂𝔱𝔯𝔢 𝔩𝔞 𝔰𝔲𝔦𝔱𝔢. »

Hier, j’évoquais l’importance du scénario ou de la campagne. Après tout, n’est ce pas la base de notre passion? S’il n’est pas essentiel d’avoir un scénario minuté, le contexte, l’univers, l’est. En jouant aux jeux de rôles, nous partageons une histoire, que nous soyons meneur ou joueurs, nous participons à l’entretenir, à la nourrir. C’est ce que j’ai rapidement compris en jouant au club. Et c’est pour cela que j’ai créé Khearn, un univers unique dans lequel tous les scénarios, quelque soit le meneur, se déroulait. En tout cas, lorsque nous jouions à Donjons. Ainsi, chacune de ces histoires donnait vie à Khearn, permettant ainsi à tous les héros de participer et surtout de conserver ses personnages quelque soit la table organisée.

Et vous ? Trouvez-vous important de soigner les scénarios ou la campagne?

Personnellement, il n’y a rien de prie que l’enchaînement de scénarios sans fil conducteur, sans autre intérêt que de faire progresser les capacités des héros. pour moi, les personnages sont au cœur de l’histoire, il n’y a pas de légende sans héros, et il n’y a pas de héros sans enjeux.