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Libertaire ou dirigiste ?

Libertaire ou dirigiste ?

« 𝔅𝔦𝔢𝔫 𝔰𝔲̂𝔯, 𝔡𝔦𝔰𝔭𝔢𝔫𝔰𝔢𝔯 𝔩𝔢 𝔖𝔬𝔫𝔤𝔢 𝔫𝔢 𝔰’𝔦𝔪𝔭𝔯𝔬𝔳𝔦𝔰𝔢, 𝔫’𝔢𝔫 𝔡𝔢́𝔭𝔩𝔞𝔦𝔰𝔢 𝔞̀ 𝔠𝔢𝔯𝔱𝔞𝔦𝔫𝔰 ℜ𝔢̂𝔳𝔢𝔲𝔯𝔰 𝔮𝔲𝔦 𝔩𝔢 𝔠𝔯𝔬𝔦𝔢𝔫𝔱. 𝔗𝔦𝔰𝔰𝔢𝔯 𝔲𝔫 𝔯𝔢̂𝔳𝔢 𝔫𝔢́𝔠𝔢𝔰𝔰𝔦𝔱𝔢 𝔟𝔢𝔞𝔲𝔠𝔬𝔲𝔭 𝔡’𝔦𝔪𝔞𝔤𝔦𝔫𝔞𝔱𝔦𝔬𝔫 𝔢𝔱 𝔲𝔫𝔢 𝔟𝔬𝔫𝔫𝔢 𝔡𝔬𝔰𝔢 𝔡𝔢 𝔳𝔦𝔳𝔞𝔠𝔦𝔱𝔢́ 𝔡’𝔢𝔰𝔭𝔯𝔦𝔱 𝔭𝔬𝔲𝔯 𝔞𝔫𝔱𝔦𝔠𝔦𝔭𝔢𝔯 𝔢𝔱 𝔯𝔢́𝔞𝔤𝔦𝔯 𝔞𝔲𝔵 𝔯𝔢́𝔞𝔠𝔱𝔦𝔬𝔫𝔰 𝔡𝔢 𝔳𝔬𝔱𝔯𝔢 𝔭𝔲𝔟𝔩𝔦𝔠. 𝔐𝔞𝔦𝔰 𝔠𝔢𝔩𝔞 𝔫’𝔢𝔰𝔱 𝔭𝔬𝔰𝔰𝔦𝔟𝔩𝔢 𝔮𝔲𝔢 𝔰𝔦 𝔳𝔬𝔲𝔰 𝔞𝔳𝔢𝔷 𝔭𝔯𝔢́𝔭𝔞𝔯𝔢́ 𝔳𝔬𝔱𝔯𝔢 𝔖𝔬𝔫𝔤𝔢 𝔢𝔫 𝔞𝔪𝔬𝔫𝔱 𝔢𝔱 𝔢𝔫 𝔠𝔬𝔫𝔫𝔞𝔦𝔰𝔰𝔢𝔷 𝔱𝔬𝔲𝔱𝔢𝔰 𝔩𝔢𝔰 𝔣𝔦𝔟𝔯𝔢𝔰. »

D’un passe temps, le jeu de rôles devenait pour moi une passion. Avec le club, le rythme des parties s’accélérait. D’un après-midi par semaine, nous nous sommes étendus jusque tard dans la nuit, et parfois le vendredi soir  aussi. Tout cela sans parler des vacances scolaires… Ce que j’ai retenu de cette période, c’est qu’il n’y a pas de place pour l’improvisation. Si face à l’imprévisibilité des joueurs, il faut être réactif et capable d’inventer rapidement pour ne pas perdre le fil de l’histoire, rien ne peut se faire sans préparation en amont. Un bon meneur est un meneur qui connaît son scénario ou à défaut son monde et qui est capable de prendre un chemin de traverse tout en guidant subtilement les héros vers le chemin initial.

Mais ne croyez pas que je n’aime pas l’improvisation ou que je sois dirigiste, bien au contraire, je ne trouve rien de plus génial qu’un joueur qui me prend de court par une action inattendue. Mais maîtriser le contexte (scénario ou univers) évite les « à peu près » qui peuvent gâcher une ambiance.

Et vous ? Êtes-vous un MJ libertaire ou dirigiste ?

En fait, il faut un peu des deux… Il faut savoir lâcher la bride des joueurs, c’est même indispensable si vous voulez libérer leur créativité. Un joueur bridé en permanence se laissera porter par l’histoire et n’en prendre pas les rênes. Il ne prendre jamais son Destin en main. J’adore pousser les joueurs dans leurs retranchements, les voir réagir sous la pression ou tourner en rond, parce qu’incapable de retrouver le fil de l’histoire. Mais, cela ne peut durer qu’un temps, il ne faut jamais perdre le scénario de vue, ni le MJ et encore moins les joueurs, sans quoi ils pourraient bien s’en désintéresser.

La Quête

La Quête

« ℭ𝔢 𝔮𝔲𝔢 𝔧’𝔞𝔱𝔱𝔢𝔫𝔡𝔰 𝔡𝔢 𝔳𝔬𝔲𝔰, 𝔲𝔫𝔢 𝔣𝔬𝔦𝔰 𝔮𝔲𝔢 𝔳𝔬𝔲𝔰 𝔞𝔲𝔯𝔢𝔷 𝔯𝔢𝔠̧𝔲 𝔪𝔬𝔫 𝔢𝔫𝔰𝔢𝔦𝔤𝔫𝔢𝔪𝔢𝔫𝔱, 𝔠’𝔢𝔰𝔱, 𝔮𝔲’𝔞̀ 𝔳𝔬𝔱𝔯𝔢 𝔱𝔬𝔲𝔯, 𝔳𝔬𝔲𝔰 𝔩𝔢 𝔱𝔯𝔞𝔫𝔰𝔪𝔢𝔱𝔱𝔦𝔢𝔷 𝔞̀ 𝔡’𝔞𝔲𝔱𝔯𝔢𝔰 ℜ𝔢̂𝔳𝔢𝔲𝔯𝔰. ℑ𝔩 𝔫’𝔶 𝔞 𝔯𝔦𝔢𝔫 𝔡𝔢 𝔭𝔩𝔲𝔰 𝔦𝔪𝔭𝔬𝔯𝔱𝔞𝔫𝔱 𝔮𝔲𝔢 𝔡𝔢 𝔭𝔞𝔯𝔱𝔞𝔤𝔢𝔯 𝔩𝔢 𝔭𝔬𝔲𝔳𝔬𝔦𝔯 𝔡𝔲 𝔖𝔬𝔫𝔤𝔢. ℭ𝔢𝔯𝔱𝔞𝔦𝔫𝔰 𝔫𝔢 𝔰𝔞𝔲𝔯𝔬𝔫𝔱 𝔮𝔲𝔢 𝔩𝔢 𝔳𝔦𝔳𝔯𝔢, 𝔡’𝔞𝔲𝔱𝔯𝔢𝔰 𝔰𝔢𝔯𝔬𝔫𝔱 𝔠𝔞𝔭𝔞𝔟𝔩𝔢𝔰 𝔡𝔢 𝔩𝔢 𝔪𝔞𝔦̂𝔱𝔯𝔦𝔰𝔢𝔯, 𝔭𝔬𝔲𝔯 𝔞̀ 𝔩𝔢𝔲𝔯𝔰 𝔱𝔬𝔲𝔯𝔰 𝔩𝔢 𝔭𝔞𝔯𝔱𝔞𝔤𝔢𝔯.”

Vînt alors le temps du partage. Et comme Arthur, avec mon frère, nous partions en quête de chevalier pour nos tables de jeux de rôles. Nous nous retrouvions chaque samedi après-midi au “Milles-Clubs” pour se lancer dans l’aventure, explorant les donjons, rencontrant d’étranges créatures et accumulant les trésors. En transmettant le flambeau, je découvrais le rôle de joueur, plutôt que MJ et bientôt, trop nombreux, s’ouvrait une seconde table et parfois même une troisième.

Et vous, vous préférez être MJ ou PJ ?

Sans la moindre hésitation, MJ. Il faut dire que j’ai commencé par cela. Mais c’est surtout la liberté que l’on a, la possibilité de créer, de faire vivre l’histoire. En tant que joueur, je suis souvent extrêmement frustré de ne pas avoir la possibilité d’influer plus sur l’histoire. Je suis un Meneur qui donne beaucoup de liberté à mes joueurs, et c’est vrai que c’est difficile de ne pas en avoir autant lorsque l’on passe de l’autre coté de la barrière.

Une bande d’ados

Une bande d’ados

« 𝔙𝔬𝔲𝔰 𝔳𝔬𝔲𝔰 𝔡𝔢𝔪𝔞𝔫𝔡𝔢𝔷 𝔬𝔲̀ 𝔧𝔢 𝔳𝔢𝔲𝔵 𝔢𝔫 𝔳𝔢𝔫𝔦𝔯, 𝔠𝔢 𝔮𝔲𝔢 𝔳𝔬𝔲𝔰 𝔭𝔬𝔲𝔳𝔢𝔷 𝔟𝔦𝔢𝔫 𝔣𝔞𝔦𝔯𝔢 𝔦𝔠𝔦 𝔢𝔱 𝔠𝔢𝔯𝔱𝔞𝔦𝔫𝔢𝔪𝔢𝔫𝔱 𝔪𝔢̂𝔪𝔢, 𝔬𝔲̀ 𝔰𝔢 𝔱𝔯𝔬𝔲𝔳𝔢 𝔠𝔢𝔱 𝔦𝔠𝔦. 𝔈𝔱 𝔟𝔦𝔢𝔫, 𝔠𝔬𝔪𝔪𝔢 𝔧𝔢 𝔳𝔬𝔲𝔰 𝔩’𝔞𝔦 𝔡𝔦𝔱, 𝔳𝔬𝔲𝔰 𝔢̂𝔱𝔢𝔰 𝔦𝔠𝔦 𝔭𝔞𝔯𝔠𝔢 𝔮𝔲𝔢 𝔧𝔢 𝔳𝔬𝔲𝔰 𝔞𝔦 𝔠𝔥𝔬𝔦𝔰𝔦, 𝔭𝔞𝔯𝔠𝔢 𝔮𝔲𝔢 𝔩𝔢 𝔖𝔬𝔫𝔤𝔢 𝔳𝔦𝔱 𝔢𝔫 𝔳𝔬𝔲𝔰 𝔢𝔱 𝔮𝔲𝔢 𝔳𝔬𝔲𝔰 𝔞𝔳𝔢𝔷 𝔩𝔢 𝔇𝔬𝔫 𝔭𝔬𝔲𝔯 𝔢̂𝔱𝔯𝔢 ℜ𝔢̂𝔳𝔢𝔲𝔯𝔰 𝔢𝔱 𝔠𝔥𝔞𝔫𝔤𝔢𝔯 𝔩𝔢 𝔪𝔬𝔫𝔡𝔢. »



On est pas sérieux quand on a 18 ans, dirait le poète, mais à 15, on n’a peur de rien et on a les rêves assez grands pour changer le monde. On a la Foi pour déplacer les montagnes et convaincre le Foyer Rural de la commune d’ouvrir une section, où une bande d’ados va se retrouver autour d’une table à jouer avec des figurines et des dés et se raconter une histoire pendant des heures.

Et pourtant, cela va fonctionner…

Les Evadés du Chaos

Les Evadés du Chaos

« 𝔏’𝔲𝔫𝔦𝔳𝔢𝔯𝔰… 𝔖𝔞𝔳𝔦𝔢𝔷-𝔳𝔬𝔲𝔰 𝔮𝔲𝔢 𝔳𝔬𝔱𝔯𝔢 𝔪𝔬𝔫𝔡𝔢 𝔫’𝔢𝔰𝔱 𝔮𝔲’𝔲𝔫 𝔭𝔞𝔯𝔪𝔦 𝔡𝔢𝔰 𝔪𝔦𝔩𝔩𝔦𝔞𝔯𝔡𝔰 𝔡’𝔞𝔲𝔱𝔯𝔢𝔰, 𝔲𝔫𝔢 𝔦𝔫𝔣𝔦𝔫𝔦𝔱𝔢́. ℑ𝔩𝔰 𝔰𝔬𝔫𝔱 𝔩𝔢𝔰 𝔯𝔢𝔣𝔩𝔢𝔱𝔰 𝔡𝔢𝔰 𝔖𝔬𝔫𝔤𝔢𝔰. 𝔗𝔬𝔲𝔱 𝔠𝔢 𝔮𝔲𝔢 𝔳𝔬𝔲𝔰 𝔢̂𝔱𝔢𝔰 𝔢𝔫 𝔪𝔢𝔰𝔲𝔯𝔢 𝔡’𝔦𝔪𝔞𝔤𝔦𝔫𝔢𝔯, 𝔢𝔵𝔦𝔰𝔱𝔢 𝔮𝔲𝔢𝔩𝔮𝔲𝔢 𝔭𝔞𝔯𝔱. ℭ’𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔞̀, 𝔩𝔞 𝔣𝔬𝔯𝔠𝔢 𝔡𝔲 𝔖𝔬𝔫𝔤𝔢. »



Et c’est ainsi que naquirent Les Évadés du Chaos, enfin en premier lieu Scorpia, mais c’était moins glorieux. Bien plus qu’un club parmi tant d’autres à l’époque sur Nancy, une bande d’amis, dont certains lisent ces lignes en ce moment même.

Et si nous avons forcément vécu de nombreuses aventures sur table, nous en avons aussi eu d’autres dans la vraie vie. Mais ça c’est une autre histoire…

Les Joutes du Téméraire

Les Joutes du Téméraire

“ℑ𝔩 𝔣𝔲𝔱 𝔲𝔫 𝔱𝔢𝔪𝔭𝔰 𝔬𝔲̀, 𝔠𝔬𝔪𝔪𝔢 𝔳𝔬𝔲𝔰, 𝔧’𝔦𝔤𝔫𝔬𝔯𝔞𝔦𝔰 𝔩’𝔢́𝔱𝔢𝔫𝔡𝔲𝔢 𝔡𝔢 𝔩’𝔲𝔫𝔦𝔳𝔢𝔯𝔰. 𝔈𝔱 𝔭𝔬𝔲𝔯𝔱𝔞𝔫𝔱, 𝔧’𝔞𝔳𝔞𝔦𝔰 𝔩’𝔞𝔳𝔞𝔫𝔱𝔞𝔤𝔢 𝔡’𝔢́𝔱𝔲𝔡𝔦𝔢𝔯 𝔩𝔞 𝔪𝔞𝔤𝔦𝔢. 𝔍’𝔞𝔳𝔞𝔫𝔠̧𝔞𝔦𝔰 𝔞𝔲𝔵 𝔠𝔬̂𝔱𝔢́𝔰 𝔡𝔢 𝔪𝔢𝔰 𝔠𝔬𝔪𝔭𝔞𝔤𝔫𝔬𝔫𝔰 𝔰𝔲𝔯 𝔩𝔢𝔰 𝔯𝔬𝔲𝔱𝔢𝔰 𝔡𝔢 𝔎𝔥𝔢𝔞𝔯𝔫. 𝔑𝔬𝔲𝔰 𝔠𝔥𝔢𝔯𝔠𝔥𝔦𝔬𝔫𝔰 𝔞̀ 𝔫𝔬𝔲𝔰 𝔣𝔬𝔯𝔤𝔢𝔯 𝔲𝔫 𝔡𝔢𝔰𝔱𝔦𝔫. 𝔎𝔥𝔢𝔫𝔫𝔞𝔫 𝔳𝔬𝔲𝔩𝔞𝔦𝔱 𝔯𝔢𝔠𝔬𝔲𝔳𝔯𝔢𝔯 𝔰𝔬𝔫 𝔥𝔢́𝔯𝔦𝔱𝔞𝔤𝔢, 𝔰𝔬𝔫 𝔯𝔬𝔶𝔞𝔲𝔪𝔢 𝔭𝔢𝔯𝔡𝔲. 𝔎𝔬𝔲𝔫𝔞𝔠 𝔳𝔦𝔰𝔞𝔦𝔱 𝔩’𝔢𝔵𝔠𝔢𝔩𝔩𝔢𝔫𝔠𝔢. 𝔒𝔩𝔞𝔣, 𝔢𝔫 𝔡𝔦𝔤𝔫𝔢 𝔫𝔞𝔦𝔫, 𝔠𝔥𝔢𝔯𝔠𝔥𝔞𝔦𝔱 𝔞̀ 𝔣𝔞𝔦𝔯𝔢 𝔤𝔯𝔞𝔫𝔡𝔦𝔯 𝔰𝔬𝔫 𝔥𝔬𝔫𝔫𝔢𝔲𝔯 𝔢𝔱 𝔠𝔢𝔩𝔲𝔦 𝔡𝔢 𝔰𝔬𝔫 𝔠𝔩𝔞𝔫. 𝔏𝔞 𝔪𝔞𝔤𝔫𝔦𝔣𝔦𝔮𝔲𝔢 𝔅𝔢𝔡𝔯𝔞𝔢̈𝔩𝔩𝔞 𝔳𝔬𝔲𝔩𝔞𝔦𝔱 𝔰𝔦𝔪𝔭𝔩𝔢𝔪𝔢𝔫𝔱 𝔢𝔵𝔭𝔩𝔬𝔯𝔢𝔯 𝔩𝔢 𝔪𝔬𝔫𝔡𝔢. 𝔐𝔬𝔦, 𝔧𝔢 𝔳𝔬𝔲𝔩𝔞𝔦𝔰 𝔠𝔬𝔪𝔭𝔯𝔢𝔫𝔡𝔯𝔢… 𝔠𝔬𝔪𝔭𝔯𝔢𝔫𝔡𝔯𝔢 𝔩’𝔲𝔫𝔦𝔳𝔢𝔯𝔰.”



Avec la découverte d’autres joueurs, vint celle de l’existence d’une boutique : Excalibur, et d’autres jeux. Il existait non seulement une boîte bleue, une boîte turquoise et même une noire… mais aussi d’autres règles et univers comme Warhammer, Stormbringer, Hawkmoon, Runequest et L’Appel de Cthulhu.

Mais le summum fut, en 1988, Les Joutes du Téméraire. Je n’avais jamais vu autant de rôlistes au mètre carré et surtout, j’en ressortais avec une idée fixe, trouver d’autres joueurs en créant un club.